Hébergement et noms de domaines en 2017 : l’heure du bilan a sonné

Maintenant qu’un nombre croissant de détaillants franchissent le pas vers le commerce électronique, tous les aspects de l’infrastructure numérique sont devenus essentiels – de l’hébergement aux noms de domaines, et des certificats SSL à la protection contre les attaques DDoS. Le moment est donc venu de faire le point sur la situation !

Une table ronde regroupant 5 acteurs du monde de l’hébergement et des noms de domaines

Cinq acteurs de premier plan, qui ont eu l’opportunité d’observer de très près les récentes évolutions dans le monde de l’hébergement et des noms de domaines, se sont rassemblés pour comparer leurs expériences. Comment les attentes des clients ont-elles évolué, surtout au niveau des boutiques en ligne ? En quoi un bon hébergement consiste-t-il de nos jours ? Les nouvelles extensions de domaines ont-elles rencontré le succès espéré ?

Ces questions – et bien d’autres – ont toutes été abordées au cours de la table ronde, autour de laquelle se trouvaient Bart Mortelmans (directeur général de bNamed), David Geens (managing partner chez Nucleus), Maik Gruppen (account manager web agencies chez Margato), René Lacroix (CEO chez Datazon) et notre cher collègue Thijs Feryn (évangéliste technologique chez Combell). Vous retrouverez l’entièreté de la discussion sur OnlineRetailer, qui a par ailleurs également publié un deuxième article, entièrement consacré aux constatations et aux conseils de Thijs Feryn. De notre côté, nous avons relevé quelques conclusions marquantes.

Hébergement : il n’est plus simplement question d’infrastructures, mais bien de solutions complètes

Les boutiques en ligne sont de plus en plus nombreuses. Et elles veulent que leur site web soit hébergé dans un environnement sûr et fiable. Des pics de trafic découlant d’actions de marketing réussies doivent pouvoir être absorbés sans aucun problème. Autrefois, le fait de veiller à ce que l’application du client reste disponible, rapide et sûre, était surtout une question d’espace disponible sur le serveur et de bande passante. Aujourd’hui, on pallie cela entre autres en mettant du contenu en cache ou en utilisant des réseaux de diffusion de contenu. Les hébergeurs doivent donc proposer toutes ces options dans leur assortiment.

Hébergement : il n’est plus simplement question d’infrastructures, mais bien de solutions complètes

Hébergement en libre-service ou avec conseils ?

On constate aussi une évolution au niveau des différentes formes d’hébergement. Ces derniers temps, les services en libre-service d’Amazon Web Services, Microsoft Azure et autres ont rencontré un énorme succès.

Un bon hébergeur doit donc savoir en quoi ces services consistent, mais il doit également pouvoir proposer de l’hébergement sur ces plateformes.

Un bon hébergeur fournira toutefois de bons conseils au commerçant du web, et attirera son attention sur les avantages et les inconvénients de ces plateformes dans le cloud public qui sont gérées par de grandes sociétés américaines. L’échelle et le côté innovant de ces plateformes cloud non infogérées offrent en effet un avantage, notamment sur le plan financier, mais pour ce qui est de la communication, la disponibilité et l’assistance technique fiable, le marchand du web a toujours plutôt intérêt à faire confiance aux hébergeurs locaux. Ces derniers ont en effet plusieurs atouts, dont le fait qu’ils se trouvent dans le même fuseau horaire et qu’ils peuvent s’adresser aux marchands dans leur propre langue.

Un intéressant compromis que l’on rencontre de plus en plus souvent est OpenStack, qui présente des fonctionnalités similaires à celles d’AWS, mais qui peut être hébergé par un hébergeur local. Son grand avantage par rapport à AWS est que l’hébergeur a davantage de contrôle sur le réseau et le stockage et peut intervenir directement.

Hébergement mutualisé et Platform as a Service

Autrefois, un autre type d’hébergement, l’hébergement mutualisé, avait quant à lui une mauvaise réputation ; il n’y avait aucune réglementation et n’importe quel amateur pouvait donc lancer une société d’hébergement. Mais au cours de ces dernières années, une vague de consolidation a eu lieu dans ce segment, ce qui a permis au marché de devenir plus sérieux et fiable.

Thijs Feryn : « Il est devenu beaucoup plus professionnel, tant de notre côté que de celui du client. Les attentes sont en effet plus élevées. En proposant un nombre croissant d’options, nous pouvons garder les clients le plus longtemps possible sur la même plateforme ».

En proposant un nombre croissant d’options avec nos plateformes, nous pouvons laisser les clients le plus longtemps possible sur la plateforme à laquelle ils sont habitués (Thijs Feryn, Combell)

Un bon hébergement contribue à éviter l’indisponibilité

Et qu’en est-il de l’option consistant à avoir son propre serveur dans un placard à balais ? Cela a bien un côté à la fois amusant et geek, mais le marchand du web doit prendre conscience du fait que ce serveur doit tourner 24 h/24 et 7 j/7. Et que faire lorsque le seul informaticien de l’entreprise part en vacances ?

Nos experts sont tous unanimes : les commerçants du web qui ne s’intéressent qu’au prix lorsqu’il est question d’hébergement commettent une grave erreur. Il y a en effet un risque qu’en voulant économiser 5 euros par mois, ils exposent leur entreprise à des pertes pouvant s’élever à des milliers d’euros. Lorsque le serveur tombe en panne, lorsqu’ils ne peuvent pas joindre leur hébergeur ou quand ce dernier ne réagit pas, l’entreprise ne peut recevoir aucun e-mail, la boutique en ligne est inaccessible, et tous les employés se retrouvent à se tourner les pouces !

La conclusion est claire : l’hébergement n’est pas un frais, mais bien un investissement – un investissement qui grandit en parallèle avec le projet de marketing, et qui tourne surtout autour d’un plan permettant de faire face à la charge de visiteurs supplémentaires, grâce à des techniques de mise en cache, et à l’optimisation du code ou de la base de données.

L’hébergement n’est pas un frais, mais bien un investissement qui permet à l’entreprise de poursuivre sa croissance.

Un certificat SSL proposé gratuitement avec votre hébergement ou un certificat SSL premium ?

Un certificat SSL proposé gratuitement avec votre hébergement ou un certificat SSL premium ?

Une autre évolution récente est l’accent qui est mis sur les connexions sécurisées. Un hébergeur de qualité propose à ses clients – comme le fait Combell – la possibilité d’utiliser des connexions HTTPS sécurisées. Pour ce faire, un certificat SSL est nécessaire. Le certificat Let's Encrypt gratuit a été créé dans le but de stimuler l’utilisation de SSL. Vous pouvez étendre les fonctionnalités de ce certificat avec une vérification de domaine.

Tous les participants à la table ronde sont cependant d’accord sur le fait que c’est le certificat à Validation Étendue (VE) qui inspire le plus de confiance à l’utilisateur, en raison de la célèbre barre d’adresses verte qu’il permet d’afficher dans le navigateur. Le nom de l’entreprise apparaît également dans cette même barre d’adresses. (Lisez aussi l’article : Un certificat SSL premium ou un certificat Let’s Encrypt gratuit… que choisir ?)

C’est le certificat à Validation Étendue (VE) qui inspire le plus de confiance, car la barre d’adresses verte affiche également le nom de l’entreprise.

L’hébergement avec HTTP/2 est important pour la rapidité des boutiques en ligne

L’hébergement avec HTTP/2 est important pour la rapidité des boutiques en ligne

Autre évolution récente : l’introduction de HTTP/2. Thijs Feryn : « Avec l’arrivée de HTTP/2 et des exigences des navigateurs pour pouvoir établir une connexion sécurisée avec ce protocole, un certificat SSL (gratuit ou non) est plus important que jamais. Nous avons récemment déployé le protocole HTTP/2 sur notre environnement d’hébergement, et Let's Encrypt nous permet de répondre aux exigences de SSL sans frais supplémentaires. »

L’arrivée de HTTP/2 n’a cependant pas un impact que sur la sécurité, puisqu’il influence aussi la stabilité et la rapidité. Thijs Feryn : « De nos jours, les sites web contiennent beaucoup plus d’images, de vidéos, etc. Le chargement de grandes quantités de fichiers multimédias de petite ou moyenne taille prend énormément de temps. Grâce à HTTP/2, les sites peuvent obtenir du contenu de plusieurs ressources simultanément sur une seule connexion. Le gain de performance net avec les mêmes serveurs peut atteindre jusqu’à 40 % ! »

Comment sécuriser votre hébergement contre les attaques DDoS ?Comment sécuriser votre hébergement contre les attaques DDoS ?

Encore un aspect lié à la sécurité, dont on a beaucoup parlé durant ces derniers mois : la protection contre les attaques DDoS. Vous devez savoir qu’il existe différentes sortes d’attaques DDoS (Distributed Denial of Service). D’une part, il y a les attaques qui visent une autre personne que vous et dont vous êtes la victime indirecte. Vous pouvez dans ce cas limiter les dégâts en ajoutant des couches de sécurité dans des serveurs de noms et des serveurs DNS externes. Vous pouvez également ajouter des serveurs de noms anti-DDoS supplémentaires. Et si vous voulez véritablement avoir l’esprit tranquille, vous pouvez aussi travailler avec différents fournisseurs de serveurs de noms. Ainsi, si le premier tombe suite à une attaque DDoS, le deuxième est prêt à prendre la relève. C’est en tout cas la leçon qui peut être tirée de la récente attaque lancée contre DYN, qui a affecté les services de Twitter, ainsi que de nombreuses autres entreprises.

Quant aux attaques dont vous êtes la cible directe, vous pouvez les repousser en faisant appel à un nouveau service que les fournisseurs proposent depuis peu : l’anti-DDoS Wasstraat (abrégé NaWas), qui offre une protection à la demande contre les attaques DDoS.

Lorsque du trafic malveillant est détecté, le fournisseur du réseau principal est averti, ce qui lui permet de rediriger le trafic vers NaWas. Des équipements de pointe déterminent ensuite s’il s’agit de trafic admissible ou non pour pouvoir le bloquer ou le laisser passer et l’envoyer à l’hébergeur via le réseau principal.

Noms de domaines : les nouvelles extensions

Noms de domaines : les nouvelles extensions

Pour conclure ce bilan de la situation actuelle, nos spécialistes se sont également penchés sur l’évolution qu’ils ont observée du côté des noms de domaines. Le lancement des nouvelles extensions pour les noms de domaines avait pour but d’offrir aux entreprises la possibilité de choisir un nom de domaine qui sonne bien à l’oreille, sans devoir dépenser d’énormes sommes d’argent pour un domaine .com.

La plupart de ces extensions s’adressent à des niches, comme les professions, les sports, les arts ou les identités culturelles. Les experts ne s’attendaient pas à d’incroyables quantités d’enregistrements – une prédiction qui s’est avérée juste aujourd’hui. Le TLD .shop constitue cependant une exception.

Pour conclure, nos experts ont voulu fournir quelques conseils utiles pour l’enregistrement d’un nom de domaine :

  • Choisissez un nom de domaine logique, qui est facile à retenir avec n’importe quelle extension.
  • Le nom doit parfaitement représenter votre entreprise.
  • Enregistrez également les variantes de votre nom de domaine contenant des fautes d’orthographe.
  • Choisissez un nom de société en fonction du nom de domaine qui est encore libre, et non l’inverse !

Thijs Feryn résume ce bilan en disant ceci : « Les détaillants ont besoin d’un partenaire qui, grâce à ses connaissances et aux services qu’il offre, est capable de les guider dans ce monde qui leur est souvent inconnu. Chez nous, ils sont donc à la bonne adresse. La confiance est un facteur essentiel, surtout lorsqu’il est question de noms de domaines, de solutions d’hébergement et de combler le fossé existant entre le code et l’infrastructure. »

Découvrez nos formules d’hébergement, allant de l’hébergement web à l’hébergement infogéré, en passant par les SDV et le Cloud OpenStack !